Celles qui m’ont possédé

Suzuki GSF 600 N Bandit 1999 Suzuki GSX-R 1000 2001 Yamaha XT 600 E 1997 Ducati Monster 916 S4 2002 KTM LC4 Duke II 640 2004 Yamaha YZF-R1 1000 2004 Honda CB 500 1995 Kawasaki ZXR 750 1992 Kawasaki ZX-6R 636 2005 Kawasaki 750 Mach IV 1974 Yamaha 350 RDLC 1984 Mon parcours bécane

Après 10 ans à rêver d’une moto j’ai enfin pu m’en offrir une à peine mes premiers salaires reçus (ce qui ne m’a pas privé de quelques galères financières). Très belle gueule, prix sympa, pas trop puissante, confortable, encensée, la Bandit 600 N, meilleure vente de l’époque, était un choix tout trouvé. Mais mon idéal était ailleurs...

SUZUKI GSF 600 N Bandit

Car mon vrai fantasme, la vraie moto que je désirais, c’était une énorme sportive de ouf ! Et à peine pouvais-je en assurer une que j’ai sauté sur la GSX-R 1000 toute fraichement débarquée en concession. Je n’ai jamais autant attendu une moto que celle-la, elle hantait mes nuits, j’en étais malade. Le meilleur c’est qu’elle ne m’a pas déçu. J’ai adoré cette meule.

SUZUKI GSX-R 1000

Mais il me fallait autre chose pour aller au taff. Un 650 DR de prêt m’ayant régalé et pensant que les gros trails se valaient tous j’ai porté mon choix sur une 600 XTE. En fait la DR était boostée (elle marchait aussi fort qu’une Duke 2) et j’ai été vraiment super déçu par le moulin de la XTE. Je l’ai vendu en me cassant de Paname (au revoir la grosse ville qui pue et les kilécons).

YAMAHA XT 600 E 1997

Après 40000 km en GSXR j’ai eu le sentiment d’en avoir fait le tour et j’ai voulu découvrir autre chose. J’ai commencé à essayer plein de motos en 2003, un peu l’année de départ de mon pèlerinage, pas encore fini. J’ai donc choisi le twin, et tant qu’à faire, un desmoquattro Ducati : la 916 Monster S4. Super bécane, revendue trop vite.

DUCATI 916 Monster S4 2002

C’est que j’avais prévu ne pas la garder longtemps pour retrouver les sensations de la DR boostée et passer sur un vrai gros mono péchu, à savoir une Duke 2. Encore une meule géniale, juste un peu short en vitesse de croisière. Mais quelle reine pour m’initier au stunt, quelle régalade dans la virole, quel mono sensationnel... et quelle gueule !

KTM 640 Duke II LC4 2004

Ayant complètement flashé sur la somptueuse R1 2004 j’ai mis mon pèlerinage entre parenthèses et je suis allé retrouver mes premiers amours. Je me demandais si ce type de moto resterait mon idéal après une escapade twin, mono, roadster et supermot’. Ce n’est qu’après être passé par plusieurs phases à son guidon que je m’en suis amouraché. Au final c’est une moto super bandante. Dommage que sa fiabilité soit si perfectible...

YAMAHA 1000 YZF-R1 2004

Ne voulant pas continuer à m’entrainer au stunt en R1 et ne voulant pas la broyer sur piste je me suis mis en tête de me prendre une CB 500. Ayant pu voir ce que des stunters arrivaient à faire avec et sa forte présence sur piste je me suis dit que c’était un bon choix. En fait je ne me suis pas trop entrainé avec et la préparation piste coute un oeil. Du coup elle m’a surtout servi de traine-cul et pour quelques escapades, dont une hivernale. Ne m’en servant pas vraiment, je l’ai revendu.

HONDA CB 500

M’étant rendu compte qu’un vieux fantasme pouvait se dégoter à pas cher, je suis parti en chasse de la splendide ZXR 750 de 92, une top sportive du début des années 90, celle avec les tuyaux d’aspirateurs ! Ne la trouvant pas en bordeaux j’en ai pris une me semblant propre dans le but de la repeindre. Mais j’ai été super zèlé et j’y ai mis gras de thunes et de temps. Elle m’a fait découvrir à quel point les vieilles meules étaient loin d’être dépassées, d’où l’envie de remonter plus loin dans le temps...

KAWASAKI ZXR 750 1992

Une heure après avoir vendu la R1 je me suis pris une ZX-6R 636 2005. C’est celle qui m’a le plus plu parmi les sportives de moyenne cylindrée, derrière une Daytona 675 trop récente. Car le but était de me mettre enfin sérieusement à la piste. Elle a donc reçu tout l’équipement de la pistarde, sans rogner la possibilité de rouler sur route avec. Je voulais aussi voir si elle continuerait de me charmer sur le long terme. Ce fut le cas, cette moto est un régal, sur route comme sur piste. Excellente, même en descendant de plus puissant ou coupleux.

KAWASAKI ZX-6R 636 2005

Pur pèlerinage cette fois. J’ai remonté le temps jusqu’au début des années 70, pour goûter à la sportive de l’époque. Et tant qu’à faire autant prendre le top, celle qui délivre les sensations les plus monstrueuses, celle dont on parle encore 35 ans après, celle qui fut immortalisée dans le Joe Bar Team : la Kawasaki 750 Mach IV (H2) bien sur ! Me rendre compte à quel point le deux temps pouvait être une architecture extrêmement enivrante acheva de me convaincre. C’est que celui de cette moto de légende est assurément le plus goûtu !

KAWASAKI 750 Mach IV 1974

Voulant vivre mon pèlerinage deux temps et vieille sportive à fond, j’ai pris une autre top sportive, celle-ci du début des années 80 : la sensationnelle 350 RDLC 31K. Plus puissante qu’une 4LO, moins pointue qu’une 1WT, plus efficace et joueuse que la 500. Je suis tombé amoureux de la 4LO essayée. C’est une moto moins contraignante que la H2, très efficace, aussi puissante, légère et expressive qu’un très bon supermot’. Pas étonnant qu’elle ait fait un carton à l’époque. J’en voulais une avant que les prix ne s’envolent (ce qui est en cours...).

YAMAHA 350 RDLC 1984

Ouais, je sais y’en a pour penser que je vis dans le passé et / ou que je suis devenu un adorateur du deux temps. Ben même pas. Mes prochaines seront des modernes. Simplement j’ai trop accroché sur la CR 500 R de Manu, la plus expressive de toutes les motos essayés. C’est pas rien quand même ! Au début rebuté par les contraintes, j’ai été à bonne école avec la H2 avec ses 14 litres au 100, son autonomie d’à peine plus de 100 bornes et le besoin sécuritaire de faire un poil de mélange à la pompe. Rodé à tout ça j’ai décidé de dénicher un p’tit CR "carte-grisifié" ! YEAH !

HONDA CR 500R DIAPASON 1994

JPEG A l’avenir, j’espère pouvoir remplacer ces deux mémés par la génialissime 1098, mon idéal moto. Mon pèlerinage arrivera alors probablement sur sa fin. Depuis la vente de ma S4 j’ai envie de retourner chez Ducati pour prolonger mon expérience du desmoquattro. Ça a trainé pour diverses raisons mais si tout va bien je retrouverai les palpitations magiques, la grosse sportive, l’embrayage ajouré et le BRAOUM des Termis !

JPEG Quant à la ZX-6R, si mes chronos stagnent je me vois bien donner comme compagnie à la 1098 une 660 SMC avec la ligne qui va bien. Elle me permettra de pister à moins cher, de chercher un peu plus la limite sur route sans trop craindre la chute (un supermot est plus facile à tenir et moins fragile), de me remettre plus sérieusement au stunt et peut-être, qui sait, de m’essayer à cette si difficile technique qu’est la glisse...