Bah j’ai amené ma ZXR 750 chez Pozza pour une petite fuite d’huile et deux trois broutilles. Ils la gardent la journée et du coup ils m’ont refilé une moto de prêt. J’avoue, c’est pas moi qui ai choisi d’essayer l’ER-5.
Mais voilà une bonne occasion de la comparer avec ma CB 500.
Ben ma CB 500 était mieux. Voila, tu peux retourner bosser. 
Hein ? Des détails ? Allez, c’est bien parceque c’est toi.
D’abord je me sens géant dessus avec mes 188 cm et mon presque quintal de bidoche.
La moto s’enfonce pas mal à l’arrêt, sans être au niveau d’un CBR 125 non plus. Elle est assez basse et la selle me fait un peu glisser vers l’avant et me met trop près du guidon à mon goût. Les rétros sont bien efficaces, la position à la cool, le tableau de bord simple mais avec une jauge à essence. Les leviers sont moches et curieusement seul celui d’embrayage est réglable en éloignement ! 
En route on n’entend presque pas le twin parallèle. La boite est agréable, se faisant oublier. Le frein arrière est bon, dosable, sans souci. Etonnament bon pour un frein à tambour !
L’avant est correct mais ne se déclenche pas de suite. En fait le levier a du créer une marque sur le piston du maître cylindre et lorsqu’on l’actionne il l’accroche un peu ce qui donne un mauvais feeling.
J’ai vu un mécano corriger ce problème sur une autre moto (en ponçant le point d’appui du levier afin de faire disparaître l’orifice creusé). La moto décelère quand même bien quand on insiste, par contre faut freiner à quatre doigts parcequ’à deux le levier vient en butée. 
La poignée de gaz est très dure à actionner. Ca ne semble pas venir du levier, probablement le ressort sur les carbus ou des cables qui commencent à se gripper.
C’était très emmerdant parcequ’entre les files de bagnoles j’avais besoin de trois doigts au moins pour bien doser les gazs et tenir la poignée, mais j’avais aussi besoin de trois ou quatre doigts pour pouvoir freiner en cas de surprise
(avec deux doigts le levier venait en butée sur mes autres doigts). Maintenant je suppose qu’il doit être possible de corriger tout ca (assouplir la poignée et raffermir le levier). Elle avait aussi un tirage super long, limite s’il fallait s’y prendre à deux fois pour accélérer à fond !
Ah je te gave avec mes détails, hein ? Fallait pas m’en demander alors ! 
Pour le reste... La garde au sol ne semble pas trop mauvaise, mais les ronds points sont pas mes coins préférés pour voir jusqu’où on peut aller. Les pneus fins rendent la moto bien agile, très vélo. Le bouchon de reservoir est un peu bizarre, il fait super vieillot.
La clé de contact ressemble à une clé de boite aux lettres. C’est tout !
Non, non, je n’ai pas oublié de parler du moteur. En fait il ne s’est tellement pas fait remarquer qu’il n’y a rien à dire dessus. Déjà on ne l’entends pas, mais alors pas du tout en roulant, et on ne le sent pas, mais alors pas du tout en accélérant.
Il accélère, ouais, mais c’est tout. Il est souple, reprenant dès 2000 tr/min, puis accélère linéairement sans cap, ni vibrations (ou à peine, juste histoire de flouter les rétros), la zone rouge est à plus de 10000 tr/min mais dès 8000 il n’y a plus rien.
Ma CB 500 était incroyablement plus marrante, avec son coup de boost dans les tours et son moulin un peu rageur. Là on s’emmerde. On se traine. La moto nous porte, fait son taff et rien d’autre. L’ER-5 est un traine-couillon sans intérêt.
Elle n’a vraiment rien avoir avec sa remplaçante, rageuse, joueuse et au super chassis. L’ER-5 est morte, je ne la pleurerai pas.