I will survive

Il y a vraiment plein de pièges à la con sur nos routes. Et de nombreux motards en font les frais. Le témoignage de l’un d’entre eux se trouve sur http://www.capeutvousarriver.com. La Mle Moto des Yvelines (78) m’a autorisé à publier la liste des accidents survenus dans son département qui lui ont été rapportés (ça n’est donc pas exhaustif). Cette liste se trouve ici, ainsi que les documents originaux. Vraiment instructif et ça fait prendre conscience de notre extrême fragilité.

STATISTIQUES ET COMMENTAIRES

Le parc moto en France est d’environ un million de véhicules. Chaque année, environ un millier de personnes meurent dans un accident de moto, 4000 sont gravement blessés (plus de 6 jours d’hospitalisation) et 20000 légèrement. Presque deux tiers des accidentés ont entre 20 et 35 ans. Environ 35% des accidents sont des pertes de contrôle sans tiers, généralement par la faute du motard (roulant trop vite, suivant de trop près un autre véhicule, etc ). Par contre, dans 70% des accidents avec tiers, le motard n’est pas en tort. Alors que 75% des accidents ont lieu en milieu urbain, on y dénombre seulement 45% des tués. La route en rase campagne est donc au moins trois fois plus meurtrière. Malgré un trafic très faible, (10%) un accident mortel sur trois se produit la nuit.

JPEG En moto, le taux d’accident par million de véhicules est cinq fois supérieur à celui des voitures. Et le kilométrage moyen annuel des motos de plus de 125 cm3 est de seulement 6000 km (7500 km pour les plus de 750 cm3) contre 14000 km pour les voitures. Pour autant, l’expérience (la sagesse ? ) acquise avec les kilomètres reste la meilleure assurance vie du motard : dans un quart des accidents, le conducteur avait son permis depuis moins de deux ans, et dans la moitié des accidents depuis moins de cinq ans. Cela montre qu’une grosse partie des accidents sont évitables. "Tout ce qui ne te tue pas t’enrichi".

Ces chiffres sont tirés des bilans annuels 1999 et 2000 produits par la sécurité routière. Certains concernent spécifiquement les deux roues. Ils sont édités par la documentation française et pour les obtenir le mieux est de contacter le monsieur moto de son département. On trouvera ses coordonnées sur le site de la sécurité routière (entre autres informations utiles).

Il me semble que pour rouler en moto il est bon d’avoir peur et de savoir garder la tête froide. Suffisament peur pour ne pas se mettre en danger et se méfier en permanence. Et garder la tête suffisament froide pour ne pas tirer tout droit au moindre gravillon ou se laisser griser par le plaisir de la moto. Lorsque l’on n’a pas peur, on a tôt fait de prendre confiance, de se croire en sécurité... et donc à avoir tendance à être moins vigilant ou à se mettre dans des situations délicates (voir plus). Enfin ce qui est dangereux ce n’est pas la chute elle-même, mais ce qu’on peut se prendre dans la tronche par la suite. C’est ce qui nous tue.

SUR LA ROUTE

La première chose à faire est de lire la route en permanence. Il faut éviter tout ce qui est susceptible de provoquer une perte d’adhérence ou de nous faire changer de trajectoire. Zone humide, gravier, gazoil, bouses de vache, mais aussi bandes blanches, bandes noires, feuilles mortes, sol irisé et bouches d’égout qui sont encore plus redoutables mouillées. Même en conduisant lentement on n’a pas le droit d’être inattentif. C’est un exercice très fatiguant au début et c’est pour cela qu’il vaut mieux éviter les longs trajets dès les premiers mois de permis.

Ensuite il faut veiller à ne pas être crispé au guidon. Avoir le buste détendu permet un meilleur feeling de la moto et diminue sensiblement la fatigue en fin de journée. En situation d’urgence, et surtout en virage, il faut d’ailleurs lutter contre le réflexe de raidir ses bras car cela nous démuni d’une bonne part du contrôle de la machine (ça m’a fait élargir quelques trajectoires ! ). Si le besoin d’agripper la moto se fait sentir, il faut le satisfaire en serrant le réservoir avec les jambes.

JPEG Après, faut faire gaffe aux bagnoles... et c’est pas le plus simple. Tout d’abord on ne doit pas les coller. Un automobiliste lambda freinera presque toujours mieux qu’un motard, et il est facile de partir en glissade après avoir tout planté sous la surprise. Et si c’est nous qui sommes collés, pourquoi ne pas laisser passer le jacky ? Si on ne peut pas car soi même derrière une ou plusieurs voitures, on peut lui demander de s’éloigner d’un petit signe de la main. Dans le cas d’un abruti, le mieux est peut-être de doubler une des voitures nous précédant. On ne devrait statistiquement pas tomber deux fois sur un gros con (mais bon...).

L’immense majorité des automobilistes est toutefois très attentive aux motos. Nombre d’entre eux se déportent sympathiquement sur la droite lorsque nous les suivons, afin de nous permettre de les dépasser avec une plus grande marge de sécurité. Quoi de plus normal alors, une fois le dépassement terminé, que de les remercier de leur gentillesse d’un petit signe de la jambe ? Par contre, il faut faire extrêmement attention si le véhicule ralentit apparemment sans raison. Quand on ne comprend pas, ON FREINE ! Peut être s’apprête t’il à tourner vers le petit chemin de terre que l’on avait pas vu ou à éviter quelque chose... De même, certains peuvent se déporter à gauche pour mieux tourner à droite, ou, pire, à droite pour tourner à gauche, voir faire demi tour ! Si on a commencé le dépassement en pensant qu’on nous laissait passer... BING ! Pour éviter les mauvaises surprises mieux vaut prendre l’habitude d’adopter une vitesse relative faible par rapport au véhicule que l’on va doubler. Ça augmente sensiblement nos chances d’éviter une manoeuvre inattendue. On doit aussi laisser un bon espace entre nous et la voiture qu’on déboite et éventuellement klaxonner un petit coup s’il semble avoir une conduite erratique ou bien si on pense qu’il ne nous a pas vu (ça m’a sauvé une fois).

JPEG Lorsqu’une voiture se présente à une intersection (stop, cédez le passage, sortie de propriété...), il peut être salvateur de ralentir préventivement. Même si le conducteur regarde dans notre direction, il est difficile d’être sûr qu’il nous a bien vu. Inattention, portable, vitesse d’une moto difficile à apprécier, les excuses pour nous couper la route ne manquent pas. On peut aussi se préparer à klaxonner (j’ai pris ce réflexe). Cela peut faire stopper un automobiliste qui s’engage et nous laisser ainsi une échappatoire. En résumé : on ralenti et deux doigts sur les freins, le pouce sur le klaxon. On ne double pas non plus à proximité d’une intersection. Un accident mortel sur cinq en rase campagne se produit en intersection.

Enfin lorsque l’on croise d’autres motards, en plus de les saluer on peut les prévenir si un éventuel piège les attend plus loin (gazoil, gravier, flics...).

EN MILIEU URBAIN

En ville, village ou n’importe quelle agglomération : 50 km/h maxi ! C’est bon pour le permis, c’est bon pour l’image de la moto et c’est bon pour réduire le risque d’accident (c’est ce qui nous intéresse ici). Les distances de freinage augmentent de façon exponentielle avec la vitesse, et de la vitesse à l’impact dépendra la gravité des blessures. De plus les agglomérations sont le territoire des piétons. Si, si, tu sais bien, ces êtres étranges qui se déplacent sans roue, et parfois sans regarder où ils vont non plus. Mais on y trouve aussi plein de pièges bien foireux. S’il y a un endroit où les limitations de vitesse sont justifiées, c’est bien là (mais pourtant ce n’est pas là où l’on trouve le plus de radars, bizarre, hein ? ). En plus d’adopter une vitesse normale (et des distances de sécurité méritant leur nom), on peut encore réduire le risque d’accident en étant tout le temps prêt à freiner. Si on prend l’habitude de ne freiner qu’avec deux doigts, on peut alors les positionner sur le levier de frein pendant que les deux autres maintiennent les gazs. Cela nous permet ainsi de déclencher plus rapidement le freinage ; mais il faudra vérifier, surtout sur une moto qui nous est inconnue, que le levier ne vient pas en butée sur les deux autres doigts (il est normalement réglable en éloignement). Outre le milieu urbain, être prêt à freiner peut se révéler salvateur dans d’autres situations potentiellement dangereuse, comme derrière une voiture, pendant un dépassement, entre les files, aux intersections, etc.

JPEG Presque la moitié des accidents en milieu urbain se produisant à une intersection, on doit donc y redoubler de vigilance. Lorsque le feu passe au vert, par exemple, mieux vaut éviter de partir comme une balle. Un couillon (distrait ou pas) peut nous griller le rouge : le réflexe de jeter un oeil sur l’autre feu au démarrage nous évitera les mauvaises surprises. Aux priorités à droite (pour nous ou pas), certains déboulent sans regarder, même si on est déjà engagé. On se demande s’ils feraient pareil avec un dix tonnes en face. De toute façon, mieux vaut considérer que l’on n’a jamais la priorité. En ligne droite on se positionnera de préférence au centre de sa voie, voir légèrement sur la gauche. Il est ainsi plus facile d’éviter les portières qui s’ouvrent, les voitures qui sortent de leur stationnement ou qui s’engagent sur notre voie, et ça n’incite pas les imprudents à nous doubler en ville. Enfin, gaffe aux ronds points, souvent souillés par du gazoil ou autres saloperies. La partie restant propre étant généralement au centre (sauf si il y a un terre plein dont du sable ou autre peut s’être échappé), le plus prudent est de les traverser de la façon la plus rectiligne possible, ou en restant prêt du centre. On évite ainsi aussi les warriors qui s’insèrent de façon trop virile dans les ronds point, à moins que l’on ne soit en train d’en sortir... Si on les prend de cette façon il faut obligatoirement mettre son clignotant avant de sortir et vérifier, en tournant la tête rapidement, que la voie est libre. J’ai suivi un mec qui ne l’a pas fait et qui se serait viandé sans les bons réflexes de l’automobiliste (qu’il n’a bien sûr pas remercié).

CIRCULATION ENTRE LES FILES

JPEG D’abord que les choses soient claires. Le code de la route interdit la circulation entre les files. Eviter de se faufiler reste le plus prudent. Mais je te connais, petit galopin... tu finiras par faire comme presque tous les autres deux roues. Au début on se dit que c’est pas pour nous, puis un jour on rejoint la première ligne au feu rouge. Plus tard, c’est entre des voitures arrêtées, et encore plus tard plus vraiment arrêtées... Il ne faut finalement pas bien longtemps pour suivre la majorité des deux roues entre les files. Et avec un sentiment de sécurité, en plus, car on en croise toujours à la conduite idiote pour nous faire croire que l’on est prudent ! La réalité est que la majorité des deux roues roule TROP VITE, voir BEAUCOUP TROP VITE entre les files. Leur différentiel de vitesse par rapport aux voitures est de au moins 40 km/h, et ils se faufilent même entre elles au delà de 90 km/h.
C’était aussi ma façon de rouler, à mes débuts en région parisienne. Jusqu’à ce que je croise un assassin (qui m’a raté, malgré un grand coup de volant de la voie de gauche de la 2x2 voies jusqu’à la BAU ! Connard ! ) et un étourdi, qui m’ont fait réaliser le danger et me remettre en cause. Je devrais presque leur dire merci. D’autres motards adoptent un comportement très prudent à la suite de frayeurs (libre à toi d’attendre d’en avoir ou pas !), mais combien choisissent la facilité en se contentant de vilipender les caisseux ? Un article sur le périphérique parisien relatait que 80% des accidents entre les files causés par les automobilistes étaient dûs à la distraction de ceux-ci. Et les 20% restant, à leur agressivité ! Maintenant que tu sais qu’il existe des atrophiés du bulbe voulant casser du motard, il ne te reste plus qu’à défendre chèrement ta peau.

JPEG Une fois escargotisé, fini les situations cata. En roulant à 30-40 km/h entre les voitures à l’arrêt ou au pas, avec 20 km/h de différentiel au delà et sans dépasser les 60 km/h maxi, le rapport temps gagné / risques est acceptable. Après, il décroît exponentiellement, la vitesse rendant les voitures potentiellement beaucoup plus difficiles à éviter. Par contre, il faut penser à se rabattre, tant que faire se peut, pour laisser passer le flot des deux roues si on est dans une grosse agglomération. Mais même en étant de bonne volonté, il y aura toujours quelques gros cons pour te doubler entre les files (hé si).

Attention aux piétons, qui peuvent traverser devant un véhicule trop gros pour que l’on puisse les voir venir. Ce même véhicule peut aussi être en train de laisser passer une voiture qui va s’empresser de venir nous couper la route. Pour les automobilistes distraits, plutôt que de les agresser en roulant plein phare ou de compter sur un pot non homologué qui sera entendu trop tard, on peut les avertir en donnant de petits coups de klaxon. Mais en roulant tranquillement on n’en a normalement pas besoin. Enfin, méfie toi de la réaction des voitures lorsque plusieurs motards circulent entre plusieurs files. Certaines peuvent se déporter pour laisser passer un mec doublant par la droite, envoyant du coup dans les airs celui qui doublait par la gauche (et vice versa) !

L’ÉQUIPEMENT

JPEG Les fringues c’est notre carrosserie. C’est parfois désagréable l’été mais ça ne le sera jamais autant que l’extraction de gravillons logés sous notre peau à la suite d’une bête glissade. En plus de nous protéger, il est important d’être à l’aise dans notre équipement. Tout d’abord car ça influe énormément sur le plaisir de conduite. Mais aussi car le froid, le vent qui s’engouffre et le bruit, entre autres, nous fatiguent. Subrepticement. Pernicieusement. Sans que l’on ne s’en rende forcément compte, nos réflexes et notre vigilance s’en trouvent affectés. Et donc notre sécurité.

JPEG Une petite astuce pour décroître notre fatigue sur les longs trajets est de mettre des boules Quiès, notamment sur autoroute. Mais attention ! Difficile de s’en passer par la suite. Si l’on se fait saucer sans avoir le temps de s’arrêter pour mettre une combinaison de pluie, il n’est parfois pas judicieux de la mettre par la suite. Si l’averse ne dure pas, on restera trempé une fois la combinaison mise, alors qu’on sèchera très vite en roulant. Une cinquantaine de bornes à 90km/h suffiront pour cela. Enfin si on utilise sa moto surtout comme utilitaire, et que son look nous importe peu, on peut y fixer les très efficaces manchons pour se protéger les mains, et des couvertures imperméables pour garder les jambes au chaud.

- Le casque. Le prix élevé joue plus sur le look et le confort que sur sa solidité. Pour la buée, si aucune visière spéciale n’est proposée par le fabriquant, il est possible de mettre une surcouche style Fogcity ou Nolan PinLock, assez efficace mais qui se raye vite. Ou alors on laisse la visière très légèrement ouverte. Arai propose les casques les plus confortables que j’ai pu essayer.
- La dorsale. C’est une protection pour la colonne vertébrale. Ça peut éviter de se retrouver sur une chaise...
- La veste. Le mieux niveau résistance à l’abrasion reste le cuir. Il permet de passer outre les petites averses. Toutes les vestes en toile ne sont pas imperméables. Il faut pour cela prendre du Gore-Tex ou dérivé. On peut même trouver chez Hein Gericke des vestes dotées d’une poche spéciale pour y loger un pantalon de pluie. Bien sur on n’oublira pas les protections ad hoc (aux normes européennes). Et si possible avec une doublure. Pour l’été on peut investir dans un gilet de protection style cross qu’on planquera en dessous d’un tee-shirt ou d’une veste en jean : ça tient pas chaud et ça protége super bien. Dainese et d’autres en proposent, mais c’est pas donné.
- Le pantalon. Le mieux est le cuir, qui peut aussi posséder des protections. La doublure doit être en coton, car les matériaux synthétiques, comme le nylon, fondent en cas de glissade. Une fois imprégné sous la peau, plus moyen de l’enlever : fesses grises garanties à vie ! Donc pas de petit pantalon pour la passagère ! Le jean résiste plutôt bien à l’abrasion mais la chaleur est vite transmise à la peau, d’où brulures. Lors d’une petite glisse sur circuit en combinaison à environ 40 km/h, mes fesses ont rapidement eu chaud. Je n’ose pas imaginer ce que ça doit être à 100km/h... Pour se protéger du froid, si on n’a pas de cuir, on peut mettre un pantalon de pluie. Ça coupe du vent et donc du froid. On mettra nos pieds dégueulasses dans un sac plastique de grande surface pour l’enfiler plus facilement sans flinguer nos fringues.
- Les gants. En cuir. Exclusivement. Et tout le temps. Il existe des cuirs aérés pour l’été. Et d’autres très bien doublés pour l’hiver. Les cuirs de marque ont comme avantage d’avoir un cuir de meilleur qualité et renforcé aux zones exposées. De plus ils n’ont généralement pas tendance à déteindre sur les doigts à la première pluie ou avec la transpiration. Les Dainese sont les plus confortables que j’ai essayé, mais les morphologies diffèrent.
- Les bottes. Elles protègent souvent efficacement les malléoles. Certaines empèchent même la cheville de se tordre. A défaut, met au moins des chaussures montantes style Caterpillar.

LE VÉHICULE

JPEG Bon, celui qui veut vraiment être en sécurité prendra le bus. Sinon, pour diminuer les risques au maximum je ne vois que le BMW C1. Après c’est plus le comportement que la moto qui fera la différence. Ce qui rend dangereuse une moto puissante, c’est l’absolue nécessité de garder la tête froide et de ne pas accélérer n’importe où. Et c’est extrêmement difficile... un vrai manque de toxico à ne pas satisfaire.

Si tu ne doutes pas de tes capacités à faire tomber ta moto, autant équiper cette dernière de quelques appendices. Une simple chute à l’arrêt peut percer un carter trop exposé et ainsi immobiliser la moto vidée de son huile. Et pas besoin d’aller jusqu’à la moto-école replica pour réduire les dégats (à moins d’exceller dans l’art de la vautre), certains accessoires discrets suffisent. Les patins de protection, qui se vissent sur le moteur ou le cadre, sont certes moins robustes que les classiques pare carters en acier mais protègeront suffisament la plupart du temps (les Frame 2000 ont été testés et approuvés ). Ils ont aussi l’avantage d’exister pour presque toutes les motos. Par contre mieux vaut se fier à son bon sens plutôt qu’aux accessoiristes pour s’assurer de leur efficacité, car nombre d’entre eux n’ont de la protection que le nom. Les carters et le cadre peuvent aussi être préservés via des surcouches en carbone ou carbone kevlar, ce dernier résistant mieux à l’abrasion. Certains s’en servent pour cacher les traces d’une gamelle... Bagster propose un produit judicieusement nommé « protège réservoir » qui, ma foi, rempli parfaitement son rôle tant qu’un gravier ne vient pas s’insérer entre lui et son protégé. Pour l’échappement on peut y fixer du tuyau d’arrosage via des cerclages en acier (s’il est en carbone ou titane, sinon ça risque de fondre). Mais là ça commence à faire moto de piste, il restera plus qu’à sortir le carénage en polyester pour pouvoir tourner...

UN PEU DE PSYCHOLOGIE

Mettez un homme en situation de puissance et son agressivité grandie. C’est un comportement assez fréquent. Un pote me disait qu’un mec avec un fusil n’est plus le même mec. C’est triste mais assez souvent vérifié. Or au guidon d’une moto on peut avoir cette sensation de puissance. L’engin accélère de manière impressionnante, freine bien et permet d’atomiser tout ce qui roule. On peut être tenté d’afficher cette puissance et d’adopter un comportement dangereux. Il faut se méfier des autres, c’est sûr, mais aussi de soi-même. Si tu veux survivre, n’essaye pas d’impressionner les autres, roule avec ta 1000 comme tu roulerais avec un scoot, pépère, sécure. Oublie le reste du monde, comme le monde t’oubliera (Luke). Fais-toi plaisir dans les coins isolés ou sur piste mais évite l’esbrouffe en ville ou dans les coins trop fréquentés, c’est là où ça craint le plus.
Toujours sur un plan psychologique on a tendance à être plus agressif, plus casse-cou lorsqu’on est jeune. On a un besoin de reconnaissance et la testostérone bien active, ce qui rajouté à l’inexpérience peut donner un cocktail lethal. Moi et plusieurs potes étions bien cramé quand on a débuté, trajets à bloc, bourres, mises en danger, dépassements dangereux, binouses (dans alcool il y a COOL ), franchement on a du cul d’être encore entiers et depuis on s’est bien calmé. Plus de dépassements olé olé, une fatigue mieux gérée et une vitesse moyenne en baisse sont quelques unes des clés qui nous préservent. Reste qu’on est jamais à l’abri...

C’EST TOUT ?

D’autres motards ont écrit des manuels de survie.

Un certain Jungle Biker a pondu un excellent texte qui a été initialement posté sur fr.rec.moto. Il peut être lu dans la rubrique « Page des bleus » du site http://frmoto.free.fr. Si le lien ne fonctionne plus, une copie se trouve ici. C’est long mais ça vaut le coup d’être lu.
Enfin, on peut aussi trouver plein de bons conseils, de récits de motards racontant leur malheurs, et d’autres choses très intéressantes sur http://www.lerepairedesmotards.com.

Si la conduite sportive t’intéresse, je te conseille d’aller flaner un peu dans la section Orgueil. Comme on dit, qui peut le plus peut le moins. Les articles abordent pleins de choses : position, regard, trajectoire, idées reçues, poser le genou, freinage, pneumatiques et plein d’autres trucs utiles pour l’arsouille ou l’attaque.

NB : Si tu attends expressément une réponse envoie-moi plutôt un mail ... Ils sont beauuux mes smileeeys !!!
MESSAGES
Le 24-07-2011 à 10:13:05

ben ,merci

marco
Le 14-11-2009 à 13:59:35

Ps, j’oubliais ; à défaut de la toute dernière version d’avril 2009, le rapport MAIDS complet version 2008 est tout en français, pour ceux que Shakespeare rebuterait !

Lechel
Le 04-07-2008 à 11:12:39

Merçi beaucoup pour ton article !!! et pour ton site aussi.

Je rigole pas mal... et meme si je suis venu à la moto sur le tard, des fois pas la peine d’etre jeune pour faire le con !!!!!!!!

Bizzz à tous, et soyez prudent les gars.....

God save the motard...

Papy83

papelard loic
Le 24-09-2006 à 04:58:07

Super article, qui met en relief certaines difficultés !!

Zaki va pas baise a ou contre le cachalot oté

Allan
Le 08-09-2006 à 16:48:23

En tant que newbie je sens que ce site va m’apprendre plein de bonnes choses ! Mais après lecture de cette première rubrique ça fout un peu les boules tout de même... Le pire a l’air d’être si vite arrivé que vu les stats autant jouer à la roulette russe

Merci à toi pour tous les conseils à venir !!!

Gregg
Le 12-10-2005 à 06:53:10

sali ti le monde

Ce petit texte reflete parfaitement le motard et moi même.

Pour ce qui est de l’équipement je suisa 100% mais en habitant a la Reunion avec + de 35°c parfois il est trés dure de mette le gros blouson et tout ce qui sans suit.

Bref une paire de savate + un short et un ti tee shirt fait souvent l’habit du motard réunionnais .

Malgré quelques chutes + ou - grave en moto mon comportement a quelque peu évolué mais il reste beaucoup a faire.

Pour ce qui est des autres usagers sur la route il faut savoir que la Reunion est le departements avec le + de voiture en france .

sa vous donnes un avant gout des embouteillage.Bref "doublage en batard" et autres conneries a ne pas faire.

Mais bon la moto est source de liberté n’est ce pas

Voila je vous envoye un petit rayon de soleil

Et fai pet le zin ben zourit

zaki la belette
[1]