L’usine de Bologne nous a encore fait un V twin bien sympa

JPEG Ayant trouvé géniale la Monster 1000 j’avais envie de savoir ce que valait la 800. Ben elle est encore plus sympa que ce à quoi je m’attendais.
Je retrouve bien ma Monster en montant dessus. La selle est confortable (si, si, mais pour le conducteur seulement ), les jambes sont un peu pliées, le réservoir bien présent une fois dessus et le classique tableau de bord est celui de la S4R si je ne m’abuse. Ses petits cadrans digitaux donnent la température, l’heure, un trip et le totaliseur. Le guidon est un joli double section Renthal et le petit saute vent se révelera assez efficace. Les rétros sont assez proches de soi et ne vibrent pas trop. Les leviers ne sont pas réglables et plutôt moches à mon goût.
En roulant la position me convient bien, la S4 a du m’y habituer. Le chassis est souple ce qu’il faut (je descend de la Super Duke et la 999, hein), absorbe bien les bosses et ne semble pas vicieux à l’accélération sur du défoncé. La Monster se manie avec aise et nous satisfaira que l’on veuille faire de la borne ou attaquer. Comme sur la S4R le pied droit est un peu géné par les pots, et le frein arrière était de plus réglé assez bas. Ça ne l’empêchait pas d’être efficace (comme quoi ils savent faire, chez Ducat). Le frein avant était bon sans être exceptionnel. L’embrayage est à bain d’huile, adieu le “cling cling !” sortant du carter ajouré ! Dommage, j’aimais bien moi. En contrepartie, il est effectivement beaucoup moins dur qu’habituellement chez Ducati. Mais il est actif dès la prise du levier, sans grande progressivité, ce qui m’a souvent valu des à-coups au changement de vitesse. La boite est, de plus, dure, nécessitant de bien appuyer pour changer de rapport.
Le moulin aura été la bonne surprise. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre et je lui ai trouvé de gros watts pour un 800. La moto commence toutefois à avoir du mal passé 180 et il faut l’aider pour lever en première. Le desmodue est bien souple et plein en bas, on sent un léger cap vers 6000 tr/min et comme il pousse sans faiblir on se fait vite suprendre par le rupteur (ça m’est arrivé 3 fois ) ! Le fait qu’il ne s’essouffle pas donne envie d’un rupteur plus tardif, d’une petite allonge suplémentaire pour encore faire durer le plaisir.
Donc franchement bon ce twin, bien envoûtant même si le senti des pistons et le bruit étaient un peu en retrait. A l’arrêt ça reste sympa mais en roulant on en veut plus. On sent que les normes sont passées par là, et je ne suis pas sûr que des silencieux libérés suffiraient à bien accroître l’expressivité du moulin. Ducati Performance doit bien avoir quelque chose à nous proposer, mais sera-ce à un tarif en rapport avec celui, contenu (pour une Ducat), de la bête ?

NOM

DUCATI 800 MONSTER S2R

Cadre

Treilli tubulaire en acier molybdène

Type

Bicylindre en L refroidi par air

Empattement, Chasse

1440 mm, angle de 24°

Distribution

Deux soupapes et un ACT par cylindre, desmodromique

Suspension avant

Fourche inversée Showa 43 mm, débattement 130 mm

Cylindrée

802,7 cm3 (88 x 66 mm)

Suspension arrière

Mono amortisseur Sachs, débattement 148 mm

Puissance

77 ch à 8250 tr/min, 7,4 mkg à 6500 tr/min

Frein avant

Double disque 300 mm, étriers brembo 4 pistons

Rapport volumétrique

10 : 1, rupteur à 9000 tr/min

Frein arrière

Simple disque 245 mm, étrier brembo 2 pistons

Alimentation

Injection Marelli 45mm

Pneus

Pirelli Diablo 120/70 17 AV, 180/55 17 AR

Lubrification

Carter humide

Hauteur de selle

800 mm

Embrayage

Multidisque à bain d’huile, boite 6 vitesses

Réservoir

14 litres dont 3 de réserve

Vitesse max chrono

205 km/h

Poids à sec

173 kg

Transmission secondaire

Par chaîne (15 x 42, rapport 2,8). Primaire 1,85

PRIX 2005

8 995 EUROS
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